L’Ours et le Rossignol – Avis lecture
Katherine Arden – Tome premier.
Trilogie d’une nuit d’hiver.
Plonger dans le froid de l’hiver, en plein cœur de l’été ? Pourquoi pas, après tout ! Lorsque j’ai entamé ma lecture de ce roman, conseillé une fois de plus par un libraire (par le biais du concept KUBE cette fois – vous connaissez ? Non ? Allez donc jeter un œil par ici ! https://www.lakube.com/) la canicule sévissait en Belgique. Moi qui n’apprécie guère la chaleur – ma préférence se situe aux alentours de 20°C ; je peux accepter de monter jusqu’à 25°C, mais au-delà, je me liquéfie ! – me retrouver dans les grands froids, ne serait-ce que par le biais d’un ouvrage, ne pouvait que me plaire !
Comme je vous l’ai confié, j’adore les mythes et les contes. Bien que je connaisse relativement bien la mythologie grecque – elle me fascinait déjà enfant – les contes d’autres parties du monde me sont, pour certains, encore relativement peu connus… De la Russie, je connaissais Baba Yaga, ou encore les ondins et ondines ; mais sans plus. Par le biais de ce roman de l’auteure américaine Katherine Arden, diplômée en langues russe et française, j’ai pu effleurer le vaste monde qu’englobait la mythologie du nord.
L’Ours et le Rossignol est le premier tome d’une trilogie, suivi par les tomes 2 et 3, intitulés respectivement La Fille dans la tour et L’Hiver de la sorcière, que je me réjouis de découvrir prochainement. Dans ce premier opus, nous rencontrons Vassilissa – surnommée Vassia – Pétrovna, fille cadette d’une large fratrie résidant dans la campagne russe. Autour du feu, Dounia, la vieille servante, conte aux enfants l’histoire des démons, comme Morozko, le démon du gel, de Baba Yaga, des esprits des bois et du foyer… Vassia, jeune enfant encore naïve dans son innocence, est pourtant la seule à voir ces êtres du « petit peuple » qui fourmillent autour des habitants ou résident dans les grandes forêts. Toutefois, dans cette Russie médiévale où le Christianisme s’impose de plus en plus, la nouvelle épouse du père de Vassia, fervente catholique, ne voit pas d’un œil clément cette enfant presque sauvage qui communie avec les esprits. Alors que le Dieu unique tente de s’imposer d’une main de fer dans cette communauté paysanne reculée, de sombres forces ancestrales tentent de profiter de la situation et d’asseoir leur joug là où auparavant, régnait l’équilibre…
J’ai dévoré cet ouvrage, qui, dès que j’en ouvrais les pages, me transportait dans les noires forêts de pins et de sapins. Si le début est un peu plus lent, l’auteure plantant le décor dans lequel nous allons évoluer aux côtés de Vassia, le rythme s’accélère en cours de route pour devenir de plus en plus trépidant. Je le confesse, j’ai eu du mal à m’arrêter – encore un touuuuut petit chapitre et puis je vais dormir… tenta-t-elle, en vain, de se convaincre –, même si la fin me laissa encore plus impatiente de poursuivre mes aventures russes.
Le roman m’a également poussée – je sais, je sais, il m’en faut très peu pour craquer – à acquérir un ouvrage traitant de mythologie russe. Le hasard fait bien les choses ! À peine avais-je achevé mon récit, que je rencontrais la charmante libraire de la librairie Graines de Vie de Sombreffe (https://linktr.ee/librairiegrainesdevie). Ô miracle ! Elle avait justement en stock la collection « Mythes » des Éditions Points qui proposaient, parmi leur offre… bingo ! Un tome sur les mythes russes (https://www.editionspoints.com/ouvrage/mythes-russes-elizabeth-warner/9782020640169)… Au fait, vous ai-je parlé de mon projet d’ajouter quelques étagères à ma bibliothèque ? Voyez-vous, mes livres commencent à être un peu à l’étroit…
L’Ours et le Rossignol, roman traduit par Jacques Collin, publié aux éditions Denoël (01/01/2023).