Monet ou l’Impressionnisme à Giverny

Cela faisait si longtemps que j’en rêvais… Le week-end dernier, me voilà partie pour la Normandie, direction Giverny. Destination ? La maison et les jardins de Claude Monet… Pour une amoureuse de l’Impressionnisme, était-il possible de rêver mieux ?

Nous sommes fin mai, le printemps a un petit goût d’été ; la route, depuis notre Ardenne belge, respire déjà les vacances…

La maison de Claude Monet est située à Giverny, à environ 45 minutes au nord de Paris. Le peintre y a vécu de 1883 jusqu’à sa mort en 1926. C’est là, dans ce fabuleux écrin de verdure, que celui que l’on considère comme l’un des chefs de file de l’Impressionnisme créera sa monumentale série des « Nymphéas ». Notre visite commence par les jardins, et plus particulièrement par les Jardins d’eau. Un ruisseau serpente jusqu’à une bambouseraie, nous emmenant par la main dans les méandres du jardin. La nature s’en donne à cœur joie, et c’est une explosion florale qui nous accueille : iris blancs, parmes, mauves et jaunes habillent les berges de l’étang principal, tandis que les glycines grimpent et retombent en grappes parfumées sur les arcades placées le long des sentiers. Des fleurs, il y en a partout, pour tous les goûts : les digitales côtoient les glaïeuls, les pensées se mêlent aux rosiers ; en pompons, en fins pétales découpés, le jardin est plus qu’habillé… L’étang aux nymphéas, de son côté, ne déçoit pas : surmonté de son célèbre pont japonais, le vert profond de l’eau répond à la peinture verte du bois du ponton. Les fleurs s’ouvrent délicatement, terre d’accueil pour les nuées de demoiselles et libellules virevoltant au-dessus de l’étang. Deux barques, amarrées un peu plus loin, invitent à la rêverie : j’imagine Monet, tableau et pinceaux à la main, flotter sur son bassin, prêt à capturer la fugacité de l’instant… les merles chantent. Magie du présent.

La maison, toute de rose et de vert revêtue, se rejoint en passant par le jardin – verger. Ici, la place belle est faite aux iris, aux rosiers grimpants ou sur pieds, ou encore aux gigantesques alliums, leurs boules fleuries semblables à de joyeuses lanternes flottant au gré du vent. Les insectes, une fois encore, s’en donnent à cœur joie, et je ne compte plus le nombre d’abeilles, syrphes et papillons croisant mon chemin. Je ne sais plus où regarder ! Tous les sens sont ici en éveil : entre la caresse du vent, le bourdonnement du petit monde, le chant des oiseaux, les parfums multiples et divins, les couleurs en deviennent presque secondaires. L’expérience est enivrante, et malgré la foule qui m’entoure – je ne suis pas la seule à avoir profité du week-end pour pousser la porte du jardin du grand peintre – je me sens presque seule, perdue dans la bulle de mes pensées. Il est temps, maintenant, de « rentrer chez Monet » à proprement parler.

La maison est à l’image du peintre : haute en couleur. Salle à manger jaune, cuisine bleu azur, bibliothèque aux couleurs du ciel… la couleur et l’art mangent les murs. Les estampes japonaises émerveillent, contraste exaltant avec la douceur des tableaux impressionnistes qu’elles côtoient harmonieusement. Les fenêtres s’ouvrent sans surprise sur les jardins, puits de lumière jusque dans l’intimité de la vie du peintre. Ne reste que l’atelier du maître : reconverti en boutique, ses hauts plafonds invitent l’imagination à divaguer. En fermant les yeux, je peux presque sentir l’odeur de l’huile et de la térébenthine…

Pour plus d’informations et pour vous aussi, préparer votre visite, voici le lien vers le site de la Fondation Claude Monet : http://fondation-monet.com/

Je vous recommande également – si le temps vous le permet – un petit tour au Musée des impressionnismes de Giverny : https://www.mdig.fr/

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