Un jeudi saveur chocolat – Avis lecture

La bibliothèque des rêves secrets, cela vous rappelle quelque chose ? Bingo ! Ce roman, dont je vous ai parlé il y a de cela quelques semaines, a été rédigé par Michiko Aoyama. De la plume de cette même auteure, nous découvrons aujourd’hui Un jeudi saveur chocolat, son nouveau roman paru en juin dernier.

Une fois encore, le livre est relativement court ; 224 pages, avec une mise en page et un texte aéré. Lors de mon dernier passage à « L’Apéro Lecture » organisé par la librairie Le Temps de Lire à Libramont (https://www.letempsdelire.be/) j’ai repéré l’ouvrage. Juste là, disponible, si proche… mon cerveau s’est – bien entendu – emballé, me rappelant sévèrement à l’ordre : ta pile à lire déborde déjà ! Tu exagères ! Contente-toi de lire ce que tu as sous la main… La voix de la raison aurait voulu que je m’éloigne gentiment ; il était on ne peut plus vrai que j’avais amplement de quoi occuper mes soirées sans en rajouter. Toutefois, il est maintenant clair aux yeux de mes proches que non, je n’écoute que rarement la voix de la raison. Impulsive, entêtée… ce n’est pas à mon âge que cela risque de s’améliorer. J’ai donc repoussé le juge intérieur m’enjoignant de rester sagement dans mes tranchées pour attraper l’ouvrage et l’emporter.

J’ai tout de même attendu d’achever ma lecture en cours pour me plonger dans cette nouveauté. Que nous offre cette fois l’auteure japonaise ? Le titre nous évoque un monde culinaire… tout du moins une atmosphère confortable, chaleureuse et paisible, ce que nous confirme la couverture – ooh, il y a un chat, dessus ! – qui nous dévoile un félin attablé devant une tasse fumante. Nous ne sommes pas loin de la vérité, même si celle-ci s’éloigne un peu de mon idée initiale.

Nous entamons notre périple au Japon, à Tokyo, au Café Marble. Là, sous la direction attentive d’un jeune serveur, les clients défilent, viennent prendre un thé, un café ou… un chocolat chaud. Comme cette jeune femme que le jeune homme croise tous les jeudis, et qui commande invariablement la même boisson. Mais qui est-elle ? À qui écrit-elle ces lettres qu’elle rédige avec frénésie ? Pour le savoir, nous allons devoir suivre, au fil des chapitres, des personnages et des couleurs – chaque chapitre est sous l’égide de l’une d’entre elles – les bouts de vie de douze êtres humains, tous reliés les uns aux autres par une portion de leur histoire.

Ainsi, si nous partons du Japon, nous finissons par atterrir à Sydney, avant de rentrer au Café Marble. Les vies se dévoilent, les rêves, les espoirs et les peines… des conflits internes se dénouent, la lumière se pose sur des dilemmes… et l’amour, toujours, reste au centre des préoccupations.

Les chapitres sont courts, une dizaine de pages tout au plus ; la trame de l’intrigue est simple, douce et, comme une bonne tasse de chocolat chaud, réconfortante. Il se laisse déguster, histoire après histoire, nous amenant à ouvrir les yeux sur ces petites choses qui font de notre quotidien une source intarissable de bonheur et d’émerveillement.

Mais alors… qu’en est-il du chat, me direz-vous ? Eh bien ! Figurez-vous qu’une fois encore, ce satané chenapan n’avait rien à voir du tout dans cette affaire ! Je m’y suis encore laissée prendre…

Rédigé par Michiko Aoyama, traduit par Alice Hureau.
Roman publié par les Éditions Nami.

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