Librocubiculariste

Que… quoi ?

Du latin « liber » : livre et « cubiculum » : chambre, ce terme étrange désigne donc… une personne qui lit dans son lit. Comment ne pas succomber à la beauté de ce mot ?

Je n’ai pas su résister, et l’envie d’écrire un petit article sur le sujet a immédiatement germé dans mon esprit.

Commençons par le commencement ; où lisez-vous donc ? Dans votre lit ? Dans un fauteuil molletonné, vos pieds surélevés sur un pouf ? Ou encore, dans les parcs, dans votre jardin, dans votre bain, dans les transports en commun ? De mon côté, je suis indubitablement une librocubiculariste. Je lis tous les soirs avant de m’endormir. Plus sacro-saint que n’importe quelle prière, ce rituel est ancré en moi. Quelle que soit l’heure ou mon état de fatigue, je vais lire, même si ce n’est que quelques lignes… Ce n’est pas pour autant que je n’affectionne pas d’autres occasions d’ouvrir un roman : les salles d’attente me conviennent parfaitement, tout comme le train ou l’avion. Mon lit remporte toutefois la palme d’or au regard de mes habitudes : les autres instances, je dois l’admettre, sont en effet plutôt rares…

Cette réflexion m’en a amené d’autres, toutes liées aux habitudes de lectures qu’il serait possible d’avoir… Par exemple : êtes-vous adeptes du livre audio ? De mon côté, j’ai adopté ce format il y a quelques années déjà. Je peux ainsi « lire » lorsque je cuisine, lorsque j’effectue mes tâches ménagères (c’est bien plus agréable, et cela a l’avantage que je ne vois pas le temps passer !) et lorsque la route m’est familière, lors de mes trajets en voiture. Question similaire, ou débat pour certains… quid de la lecture sur tablette, Kindle, Kobo ou autre appareil ? Si je possède bien une tablette, qui me sert essentiellement lors de mes voyages (ça pèse beaucoup, mais alors là beaucoup moins lourd dans la valise !), je préfère de loin la bonne vieille version imprimée (je suis une antiquité, oui je sais, on me le répète souvent !). Rien de tel que de tenir un livre entre les mains – sauf peut-être si la « brique » compte plus de 800 pages et pèse plus d’un kilo – et de sentir le papier entre mes doigts.

Autre pensée émue pour les carnets de lecture… vous savez, ces carnets – youpi, une autre occasion d’acheter un carnet ! – où l’on consigne ses lectures, celles passées et celles en cours ? Où l’on peut inscrire ses ressentis, ses coups de cœur, ses déceptions, ces phrases si merveilleuses que l’auteur a couchées sur le papier ? Si j’ai à plusieurs reprises tenté de m’y tenir, je dois bien avouer mon échec en la matière. Je ne prends tout simplement pas le temps de m’y atteler. Toutefois, je note systématiquement tout passage ayant marqué mon esprit, que ce soit pour la beauté de la langue employée ou pour l’émotion qu’il a pu provoquer en moi.

Enfin, je clôturerai cette réflexion par ceci : qu’importe le lieu ou la manière dont vous lisez ; qu’importe le support de votre lecture, qu’elle soit visuelle ou auditive… car au fond, ce qui compte, c’est bien que vous… lisiez !

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